Artiste et designer, Ërell expérimente au grand jour une forme d’appropriation éphémère de l’espace urbain.
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Son travail est issu du graffiti. Le module qu’il emploie aujourd’hui résulte du fractionnement d’une forme géométrique simple, l’hexagone, elle même issue d’une schématisation de son tag. De cette pratique, il retient l’automatisme du geste, l’énergie qui transforme la typographie en emblème visuel, en logo, modulable et adaptable, mais également le caractère viral, vivant de la multiplication du motif.

À l’image des tags qui grouillent sur les murs de la ville et lui donne vie, le module d’Ërell se démultiplie afin de générer une infinité de motifs «moléculaires» et de compositions géométriques qui interagissent avec l’architecture ou le mobilier urbain.
En envahissant sporadiquement les espaces publics dans lesquels il intervient, il veut modifier l’appréhension qu’ont les passants de l’espace urbain et les invite à chercher au détour des rues des signes disséminés sur leur passage.
Inventaire moléculaire
“J’ai axé mon travail sur l’identité, la signature la création d’une écriture singulière. Ainsi mon tag s’est transformé pour donner naissance à un vocabulaire formel abstrait. L’idée principale étant de créer un langage universel que tout un chacun peut s’approprier.”
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Collages urbains
Contaminations [bientôt]
Expansions [bientôt]
Expansion # 1 est la première «expansion» dont le fonctionnement est démonstratif d’un besoin de vitalité dans l’espace urbain. Ce type d’intervention met en avant la notion de temps et d’éphémérité. Il s’agit d’un collage évolutif qui jour après jour, mois après mois se développe, grandit tel un organisme vivant. C’est une invitation à l’observation de la rue et des éléments vivants ou non qui la peuplent. En l’observant plus attentivement, on peut voir des plantes pousser entre les pavés, les morceaux de trottoirs cassés et tout autre interstice leur offrant un minimum de ressource. C’est une lutte de la part des espèces végétales qui cherchent désespérément à vivre.