Cette sculpture, en tôle d’acier rouillé de 220 cm de haut, 180 cm de large et 450 cm de profondeur, est la première réalisation sculpturale et de cet envergure réalisée par l’artiste Ërell. Une suite logique pour ce «street artiste» et designer de formation né en 1987 à Pertuis, qui vit à Lyon et travaille entre Lyon, Paris et Marseille.

C’est une première occasion pour l’artiste de composer avec les dimensions d’espace et de temps, les “particules” emblématiques de son univers. L’acier est apparu comme une évidence, une matière avec laquelle il travaille déjà, notamment sur des impressions de rouille sur toile, pour son aspect de surface ainsi que pour sa durabilité face aux intempéries.

La sculpture est réalisée en partenariat avec l’entreprise MDS à Pierrelatte dans la Drôme, spécialisée dans la découpe, le pliage et la chaudronnerie. Cette sculpture/installation a été pour lui l’occasion de spatialiser son travail et d’intégrer les notions d mouvement et de temps inhérentes à sa pratique. En effet, dans ses collages urbains, il fait en sorte de créer des compositions « organiques » avec des modules qu’il appelle les particules. Ces compositions laissent à penser que ses motifs prolifèrent et vont se multiplier à la manière d’un organisme vivant.

Le fait d’intervenir par « touche » lui permet de rester peu de temps face aux murs et ainsi de donner l’impression que les collages évoluent tout seul à la manière d’une division cellulaire. L’objectif étant d’interpeller le passant en modifiant son environnement et en faisant « vivre » les murs… C’est grâce à ces différents protocoles qu’il s’est intéressé au mouvement et à la notion de temps. Cette sculpture est l’occasion de rendre visible les rotations qu’il donne à ses modules pour obtenir ses compositions. A l’inverse des « expansions » où c’est le résultat que l’on voit, ici il s’agit de matérialiser les étapes intermédiaires.